La culture urbaine révèle au grand public les jeunes talents des quartiers défavorisés des grands ensembles urbains et crée une animation attractive pour les jeunes.
L’expérience urbaine commence par le corps. Le corps qui habite la ville, s’y déplace, s’y expose, y marche, y danse, etc. Vivre dans une agglomération modifie les modes corporels de perception, de relation au monde et aux autres.
Le phénomène de le culture urbaine est aujourd’hui très présent dans ces quartiers, il regroupe les sports et les arts urbains. Les disciplines sont variées : danse, genres musicaux (rap, slam, hip-hop, human beat box), sports de rue (roller, skate, BMX, basket de rue, parkour, foot de rue, golf de rue…), urban photo, graffiti, etc.
Parler de la « culture urbaine », c’est, préalablement, s’entendre sur la définition du mot culture. La culture, c’est l’ensemble des activités artistiques et intellectuelles partagées par l’ensemble d’une population ayant une même langue, une même histoire, des valeurs morales partagées, des us et coutumes identiques, etc… il faut donc réfléchir sur ce qui éventuellement différenciera une culture urbaine d’une culture paysanne.
Il est nécessaire de maîtriser les termes qu’on utilise pour désigner des manifestations culturelles spécifiques aux grandes cités d’aujourd’hui ; en effet, la culture urbaine existe depuis que les populations se sont "citadinisées". A Paris, par exemple, une activité culturelle urbaine se développe dès le Moyen-âge quand apparaissent, progressivement, les foires, les théâtres, les musées, les galeries, les cabarets et, plus tard, les cinémas.
L’idée que l’on se fait aujourd’hui de la « culture urbaine » concerne surtout les nouvelles formes de pratiques culturelles (hip hop, rap, slam, graffiti, tag, etc.) et les lieux géographiques qui les ont vues naître, ainsi que les espaces dans lesquels elles s’expriment.
Or, aujourd’hui, la « culture urbaine » se mondialise. La tendance actuelle est au développement vertigineux des villes à l’échelle planétaire au détriment des campagnes qui se désertifient. Les progrès de la technologie favorisent la communication et les échanges culturels de manière rapide et efficace. Le monde est devenu un village planétaire.
En conséquence, on assiste à une homogénéisation de la pratique culturelle à l’échelle mondiale.
Au cosmopolitisme des populations urbaines correspond une diversité linguistique créatrice de nouvelles formes d’expression culturelle. Même si la communication est rendue difficile à travers l’usage de la parole, la culture urbaine invente l’échange et le dialogue a travers le langage gestuel (le rap).
En bref, la culture urbaine désigne toute manifestation d’expression de ceux que l’ensemble des médias classiques ont toujours refusé d’écouter et d’entendre. C’est pourquoi, autarcique et autonome, elle n’a pu se développer que dans la marginalité.
Véronique Warahena et Jonathan Dahan
Ce qu’ils en pensent
Lulutacos, adepte du Parkour : « La culture urbaine ce sont tous les arts qui viennent de la rue comme le Parkour, le graffiti ou encore le rap, le slam ».
Mala, rappeur : « La culture urbaine, c’est la culture qui vient de la rue. Cela recouvre plusieurs pratiques artistiques rap, slam, Rn’b, graph ou pratiques sportives, human beat box, danse, parkour, basket et foot de rue. »
Sambou Fofana, slameur : « C’est un ensemble de pratiques culturelles artistiques et sportives, les disciplines sont variées comme la danse, le rap, les graffiti etc.… La culture urbaine est devenue politique à partir des années 90 avec l’arrivée du hip-hop en France. »
Disiz la Peste, rappeur : « La culture urbaine est un mouvement qui ne veut pas dire grand chose. C’est une distinction entre la culture urbaine et le hip-hop. On veut associer la culture urbaine aux banlieusards alors que ce n’est pas forcément les banlieusards qui sont au centre de la culture urbaine. N’importe qui peut pratiquer la culture urbaine. »
Source : http://lyceechenneviere2010.wordpress.com/2010/03/26/qu%E2%80%99est-ce-que-la-culture-urbaine/
Résumé : Cet article paru sur le Journal du Lycée Chennevière Malézieux en mars 2010 rédigé par Omar le Chéri décrit les différents aspects de la culture urbaine en concluant par des avis de certains artistes.